Grâce à l’e-learning, les techniciens de Brussels Airport voient les puits et les conduits souterrains avant d’y pénétrer
« Quelque trois cents techniciens internes et externes doivent pénétrer dans les puits et les conduits. »
« Quelque trois cents techniciens internes et externes doivent pénétrer dans les puits et les conduits. »
Fin 2017, Brussels Airport Company met en place une formation en ligne interactive développée par NEO, la division e-learning de Xylos. Avant de pénétrer dans les puits et les conduits souterrains, les techniciens internes et externes devront suivre cette formation, gage d’une sécurité accrue lorsqu’ils effectuent une inspection, un entretien, une réparation ou un remplacement de l’équipement technique dans ces sites.
À l’aéroport national belge, l’équipement technique pour l’eau, l’électricité, la communication de données et la ventilation est logé dans des puits et un réseau souterrain d’une longueur de 20km. Ces conduits se trouvent sous le tarmac et les bâtiments gérés par Brussels Airport Company.
Les câbles ne sont pas hors sol pour ne pas perturber l’activité aéroportuaire en cas de travaux. Dans certains conduits, vous pouvez tenir debout, dans d’autres pas.
Presque chaque jour, un technicien interne de Brussels Airport ou externe d’une entreprise de service pénètre dans un tel puits ou conduit. La durée de ces interventions est variable, de quelques minutes, comme pour relever un compteur, à quelques jours voire plusieurs semaines. Une centaine de techniciens internes et externes doivent régulièrement pénétrer dans ces puits et conduits.
Le niveau de formation de ces techniciens n’est pas toujours identique. En outre, la législation et la terminologie d’accès aux espaces clos ne sont pas les mêmes partout dans le monde. Aucune catastrophe n’est survenue ces dernières années, mais le service prévention de l’aéroport a été informé que tous les techniciens n’étaient pas aussi bien préparés à pénétrer dans un espace clos et à gérer correctement une situation d’urgence éventuelle. Brussels Airport a dès lors choisi de mettre en place une formation obligatoire d’e-learning.
Pour le développement de cette formation, Brussels Airport a retenu Neo, qui, lors du processus de sélection, a fait montre d’une grande ouverture d’esprit. « Neo ne se lance pas tête baissée, mais réfléchit avec nous », confie Marc Hoppenbrouwers, responsable du service prévention de Brussels Airport. « Neo a d’abord défini le contenu de cette formation avec nous. Elle a très bien su se glisser dans la peau d’un conseiller en prévention, a souhaité voir les puits et les conduits, et a posé de nombreuses questions. Ensuite, nous avons mené une réflexion critique sur les procédures et la terminologie, évidentes pour nous, mais pas nécessairement pour le groupe cible. »
« Neo a eu l’idée de montrer les puits et les conduits de l’intérieur avec des photos à 360° afin que les techniciens puissent voir où ils doivent aller avant d’y pénétrer. Les images en disent plus que les mots. En une demi-heure, vous pouvez suivre les dix scénarios d’e-learning. Après chaque scénario, nous vérifions si vous avez compris le message. »
« Le message, ce n’est pas de connaître le numéro d’urgence, mais de savoir où vous vous trouvez. De même, il est moins important de connaître avec précision le niveau minimum en oxygène que de savoir que faire si, sans raison apparente, ce taux d’oxygène diminue trop fortement. Vous devez également réagir correctement si l’affichage d’un compteur tombe en panne, si le niveau d’eau monte brusquement, si vous entendez une fuite de gaz ou si un collègue fait un malaise sans que vous ayez remarqué quoi que ce soit de bizarre sur les compteurs. Grâce à cet e-learning, nous savons si vous êtes prêts. Dans le cas contraire, vous ne pénétrerez pas dans l’espace clos. »
« Le fait que les techniciens du monde entier peuvent suivre cette formation en ligne, dans différentes langues et à leur propre rythme, constitue un autre avantage de l’e-learning. De plus, cette formule ne laisse place à aucune approximation ni doute, tout est clair pour tout le monde. Une formation traditionnelle dépend du formateur et le rythme est souvent trop élevé puisqu’il est déterminé par l’élève moyen. Beaucoup d’élèves passent dès lors à côté d’une partie des informations. »
« Avec l’e-learning, nous réduisons le risque d’accident », explique Marc Hoppenbrouwers. « Lorsqu’un problème survient, les agents de sécurité (qui suivent l’intervention en dehors des puits ou des conduits) savent qu’ils peuvent le résoudre rapidement avec le technicien présent dans le puits ou conduit. Sécurité et image de l’aéroport, continuité des activités et satisfaction des voyageurs : oui, investir dans l’e-learning en vaut largement la peine ! »
« Préparer l’e-learning nous a permis de mener une réflexion critique sur les procédures et la terminologie, évidentes pour nous. »